vendredi 5 avril 2019

Belle sortie de scène pour Michel Rochedy




Belle sortie de scène pour Michel Rochedy

Un autre départ va, à coup sûr,  marquer profondément l’ADN de Courchevel, c’est celui de Maryse et Michel Rochedy qui a clôt leur passage de 56 ans dans la station par une superbe fête pleine d’émotion partagée, comme eux seuls ont su en organiser si souvent. Ils ont profité de cette belle « réunion de famille » pour remercier leurs collaborateurs, leurs vrais amis et beaucoup de larmes ont coulé….
Comme à chaque fois qu’il réunit ses amis, Michel s’est emparé du micro d’une main tremblante mais d’une voix ferme et nous a chanté l’émouvante chanson de Charles Aznavour, reprise par « son ami » Thierry le Luron « Nous nous reverrons un jour ou l’autre… ». C’est sûr que nous les reverrons car ils ne partent pas bien loin Michel et Maryse, mais dans leur petit village de Soudon dans l’Ain.
Cette soirée était à but caritatif, les bénéfices allant à l’Association Equi-Libre de Bourg-Saint-Maurice. Ses amis venus l’honorer étaient de Courchevel, mais pas que, tous les membres du Lions Club avaient fait le déplacement, souvent de loin, en dépit des 40 cm de neige fraîche tombée du matin. Il y a dix ans, en effet, Michel Rochedy fondait le Lions Club Courchevel Tarentaise dont le siège était au Chabichou. Il l’a présidé pendant deux ans, puis lui ont succédé : Albert Bergel en 2011, Cédric Jugand en 2012, Muriel Rabeyrolles en 2013, Pierre Jeunet en 2014, Pierre Gonthier en 2015, Danièle Laissus en 2016, André Prieur en 2017, Yvon Martinot en 2018 et en Juillet 2019, c’est Maître Franck qui présidera aux destinées de cette assemblée de notables.
Cette ultime soirée, la centaine de convives présents, unis par des liens de solidarité et d’amitié fut l’occasion pour Michel de remuer des souvenirs intimes, de se rappeler de sa première rencontre avec Maryse à l’Hôtel des Cimes Blanches à Moriond où il était cuisinier et elle femme de chambre : « Elle était montée sur une échelle, elle lavait les carreaux. Et je l’ai trouvée si belle. 53 ans plus tard, elle est toujours en haut de l’échelle. Elle n’est jamais redescendue. Et moi, je suis monté avec elle ». Maryse elle aussi se souvient : « Je l’ai vu arriver en cuisine. C’était un solide gaillard. Il avait cet accent, cette joie de vivre, cette attention aux autres. Il m’a tout de suite conquise ».
Maryse se souvient aussi des débuts du Chabichou : « C’était petit, tout petit. Il y avait neuf chambres minuscules. Des nids d’amour. Hôtel classé 1 Etoile, mais c’était une bonne étoile et elle nous a guidés jusque là. Quand toutes les chambres étaient louées, nous installions nos lits de camp dans la salle à manger mais on devait attendre que les derniers clients aient fini de dîner pour nous coucher… ».
En 56 années, près de 100 saisons, puisqu’ils sont parmi les rares hôteliers à avoir cru aux saisons d’été, ils sont passés à 45 chambres, ont obtenu leur 1er macaron en 1979, le second leur étant attribué en 1984. « Il y a eu des hauts et des bas, mais même dans les bas, la vie fut belle », profitant de l’occasion pour remercier certains de ses « sauveurs », Claude Pinturault et Raymonde Fénestraz. Il s’est aussi souvenu avec émotion quand la famille Mugnier livrait en télébenne le lait chaque matin et que le jeune Philippe, depuis devenu maire, travaillait dans les cuisines.
Le dîner succulent, concocté par les équipes de Stéphane Buron, a été ponctué toute la soirée de farandoles, chansons, accolades et échanges de souvenirs et le « patron des lieux pour quelques jours encore » a levé son verre à la santé de tous, à la Paul Bocuse, en nous souhaitant « bon appétit et large soif ».
Pas sûr qu’une telle fête ait à nouveau lieu à Courchevel avant longtemps.



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